Les hormones exercent un effet généralisé sur la santé mentale, physique et émotionnelle d’un individu. Leur équilibre est primordial afin d’éviter de profonds déséquilibres dans tout le corps. Des études montrent que les hormones sexuelles et leurs métabolites peuvent même influencer les zones du cerveau qui régulent l’humeur, le comportement et les capacités cognitives.(1)
La ménopause, étape importante dans le cycle de vie d’une femme, est reconnue comme un problème important de la santé reproductive. D’ici 2030, la population mondiale comptera environ 1,2 milliard de femmes en période de ménopause.(2)
Cette période de la vie féminine n’est plus simplement une préoccupation obstétricale et gynécologique, mais elle a été associée au risque de plusieurs maladies chroniques.(2, 3, 4)
La ménopause précoce est liée à des risques cardiométaboliques accrus (5, 6) ainsi qu’à d’autres affections telles que la polyarthrite rhumatoïde, le syndrome de fatigue chronique (7, 8) à des risques plus élevés de diabète(9) ou autres maladies chroniques.(10)
La progestérone protège l’endothélium (couche interne) des artères et l’oestrogène contribue à les garder souples évitant ainsi la formation de caillot. Or, après l’arrêt des règles, les artères ont tendance à devenir plus rigides et un syndrôme métabolique et vasculaire s’installe (obésité abdominale, HTA, augmentation du mauvais cholestérol, etc.). Une étude à petite échelle a suggéré que l’hypertension qui accompagne l’apparition de l’obésité abdominale pendant la transition de la ménopause peut contribuer au risque accru de maladie cardiovasculaire (MCV).(11)
Une vaste étude de 2019 sur des femmes d’âge mûr a suggéré une corrélation entre l’intensité des symptômes de la ménopause et une plus grande vulnérabilité à la douleur chronique.(12)
80% des femmes ont des symptômes associés à la ménopause qui affectent leur qualité de vie. Pourtant, il existe des solutions pour atténuer ces symptômes et les aider à retrouver leur santé optimale.
Bien que l’hormonothérapie substitutive (HTS) bioidentique soit une intervention courante ayant démontré de nombreux effet bénéfiques sur plusieurs fonctions de l’organisme tout en permettant d’atteindre une meilleure santé cognitive et affective (13), elle peut être accompagnée de changements de comportements en lien avec des habitudes de vie favorable pouvant être grandement aidant pour restaurer une physiologie optimale et diminuer le risque de nombreuses maladies chroniques associées à la ménopause.
L’approche de la médecine fonctionnelle consiste à examiner en amont la grande variété de façons dont l’axe hypothalamique, hypophysaire, surrénalien, thyroïdien et gonadique (HPATG) module la santé. En appliquant des modifications alimentaires, des suppléments nutraceutiques et d’autres changements de mode de vie en tant que traitement de première ligne pouvant affecter l’état inflammatoire et nutritionnel, les femmes qui font parallèlement le choix d’opter pour l’HTS sont plus susceptibles de bien les tolérer et d’optimiser le métabolisme de leurs hormones tout en favorisant leur effet physiologique positif souhaitée sur l’organisme.
La recherche démontre clairement que de nombreux facteurs liés au mode de vie peuvent perturber l’équilibre hormonal, notamment la nutrition (14, 15, 16), l’exposition à la pollution de l’air (17) et le stress chronique (18). Cependant, l’inverse est également vrai. Les preuves ne cessent de s’accumuler à l’effet que la modification de ces nombreux facteurs liés au mode de vie peut inverser la dérégulation hormonale et ramener le corps à l’équilibre.
Identifier la ou les causes sous-jacentes d’un déséquilibre ou d’un dysfonctionnement hormonal peut être difficile, dépendamment de la personne et de son portrait clinique. Il est important de déterminer si le dysfonctionnement est lié à la production d’hormones, au transport hormonal, à la sensibilité de signalisation ou à un problème de désintoxication. Cette approche de médecine fonctionnelle contribue à personnaliser les interventions en identifiant les points de levier sur lesquels intervenir pour rétablir l’équilibre hormonal.
LES CONSIDÉRATIONS EN MÉDECINE FONCTIONNELLE POUR BALANCER LES HORMONES
Interventions nutritionnelles
La réduction des œstrogènes augmente les risques cardiométaboliques pour les femmes qui entrent en ménopause.(19, 20) La nutrition peut toutefois réduire significativement son impact sur la santé. Par exemple, les chercheurs ont découvert que pendant la préménopause, les femmes qui suivaient un régime méditerranéen riche en fruits, légumes, grains entiers et noix présentaient un indice significativement plus faible d’athérosclérose préclinique et un poids inférieur à celui de leurs homologues non conformes.(21) Une autre étude a révélé que le régime méditerranéen a un effet cardioprotecteur pour les femmes pendant la périménopause et la ménopause, mais seulement avec une forte adhésion au régime.(22) Cet effet cardioprotecteur comprenait une baisse du cholestérol total, de la fréquence cardiaque au repos, du LDL-C, des triglycérides, de la protéine C-réactive et du risque cardiométabolique groupé. (22) Ces résultats cardioprotecteurs peuvent être en partie dus à des modifications de l’apport en graisses (qualité et quantité). Pour les femmes qui décident d’adopter l’HTS bioidentique pour restaurer de meilleurs niveaux d’hormones, ces bénéfices cardiovasculaires engendrés peuvent certainement être optimisés.
Les femmes rapportent souvent des symptômes vasomoteurs tels que des bouffées de chaleur et des sueurs nocturnes durant la transition de la ménopause. Certaines études suggèrent que ces symptômes pourraient être des biomarqueurs de maladies chroniques potentielles, telles que les maladies cardiovasculaires.(23, 24, 25) Bien que l’HTS soit une excellente solution pour contrer ces phénomènes dérangeants, la nutrition peut certes y jouer un rôle bénéfique. (26, 27)
L’activité physique
Les troubles affectifs et cognitifs peuvent être présents dans la période de péri-ménopause en lien avec les fluctuations des taux d’hormones et leur effet dans le cerveau. L’activité physique est une habitude de vie connue pour moduler la plasticité de l’hippocampe et favoriser une meilleure régulation émotionnelle ainsi que des facultés cognitives optimales.(28)
L’activité physique a également un effet bénéfique sur la diminution des niveaux de stress (29, 30) ; elle peut aussi augmenter les niveaux d’hormones de maintien des muscles telles la testostérone et l’hormone de croissance qui diminuent avec l’âge (31, 32). La marche peut améliorer les niveaux d’hormones et potentiellement améliorer la force et la qualité de vie.(33)
Le stress
La recherche a également montré que des techniques de réduction du stress telles que la méditation (34, 35) et le massage (36, 37) étaient associées à des niveaux inférieurs de biomarqueurs de stress.
En médecine fonctionnelle, l’évaluation des stratégies de gestion du stress offre une intervention peu nocive et très bénéfique qui peut aider à la production, au transport et au traitement en aval de la thyroïde et des hormones sexuelles.
Les stratégies visant à maintenir les personnes engagées dans des interventions sur le mode de vie sont essentielles pour les résultats à long terme. Une étude a révélé que les interventions d’éducation axées sur les modifications du mode de vie données aux femmes pendant la ménopause améliorent l’adhésion aux comportements favorables à la santé et au final, l’état de leur santé globale.(38)
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